Lyrics

J’pense à la mort constamment, c’est l’dernier testament
Rédigé consciemment, fais comme si j’étais mort récemment
Je rappe pas hardcore pour fasciner les bourgeois
Comme les autres rabat-joie
Évite de me faire remarquer devant les gens, calme ta joie
Trop sincère pour la jouer star
Pourtant le plus brillant de la constellation
Vous l’savez tous gardez vos prix, vos révélations
Pas besoin de vos fellations pour maintenir l’érection
J’me sens toujours seul dans ma direction
Ma voix t’surine, mon son dévalorise leur frime
Exprime, crime, trime, centime
J’porte mes couilles en guise de bling-bling
C’est la fin du monde, prend mon style comme un signe
Et plus tu me détestes, plus je progresse
Et ce jusqu’à ce qu’on m’assassine
Bouge la tête comme un co-co-co-co-coq picore mes rimes
Tu peux m’chanter la main sur le cœur comme un hymne
Ma parole est plus fiable que l’amitié, plus claire qu’une vérité
Mes regrets sont biens dans leur peau irritée
Rescapé de l’immaturité, richesse de la précarité
En toute humilité, j’ai plus de quatre vérités
Je suis bon qu’à militer contre le système
Faire outrage aux autorités, m’faire embarquer menotté sous l’sirènes
Je suis ce microbe excédé de problèmes
Qui casse sa dernière bouteille d’Heineken
Pour tagger sur son bras toute sa haine
Étalé au milieu de l’avenue avant que les pin-pon n’interviennent
J’ai marché aussi loin qu’j’ai pu, je suis devenu c’que j’ai pu
On est maître de son corps comme on est maître de son véhicule
On n’est pas maître de sa mort mais on est maître de son vécu
Je suis né sans garanties, et quand on souffre au ralenti
Vient l’idée de violer ses envies
Qui t’conditionnent à dégainer face à toi-même, insulter la juge
Et ta daronne n’est pas au bout de ces peines que tu purges
Le meilleur des refuges, et dans le din, ça t’donne une bonne mine
Les ablutions te purifient les mains tachées d’hémoglobine
Fier d’être muslim, que Dieu me guide si j’en suis pas digne
Avec ou sans la tâche au fond on est des gens bien, au fond on est hnine
Même la sagesse ne rend pas parfait, ressens la bonne intention
Bien que j’avoue être mal placé pour donner des leçons
Étrange paradoxe entre les actes et les mots
Car c’est toujours la guerre entre mes anges, mes démons
Les tentations me tournent autour, m’affaiblissent et me détournent
Trop d’boules et d’thunes dans la nature, t’as la tête qui tourne
Satan ricane quand tu te lèves pas pour faire soubh
T’entends pas l’adhan mais l’appel des sous même quand t’es sourd
Pour ceux qui boient la tasse dans la haram, blam-blam
J’envoie des signaux pour les naufragés dans la haram
Parce que l’ghetto veut faire briller la sère-mi
Visage grillé qu’on essaye de faire passer comme un faux permis
À la prière on s’y est remis, à défaut de tarder d’la faire
Haram et fier, tape des roues arrières dans les couloirs de l’enfer
Voilà l’ardoise de péchés, on espère être repêchés
On prend notre temps au lieu d’se dépêcher, on cherche un plan, thune ou neché
Certains ont l’air de se faire chier quand un frère est en train de prêcher
Rien que ça jure, hakdin Islam, bourré ou perché
Génération sacrifiée à dévierger ton rap conscient, engagé
J’en ai perdu mon sang pendant que les autres se cachaient
Métissé par le mal et le bien, j’renie pas ma couleur
J’en ai le poil hérissé d’en avoir vu d’toutes les douleurs
Regretté, t’a mis en pleur, donné la force et même poussé
À fouetter tes efforts comme un cheval pour avancer
Ma vie, une métaphore, ne mords pas la main qui t’a nourri
Ne me juge pas et prends le bon côté d’un fruit pourri
J’ai misé l’peu de bien que j’avais en moi
J’en ai cédé un bout à celles qui ont un gosse de moi
Les épreuves peuvent faire de toi un homme meilleur
Faire de toi le meilleur pour faire voir en toi un monde meilleur
J’ai flirté avec la peur sous la menace d’une arme
J’ai nargué la mort écartant les bras, perdant mon calme
J’ai fait des fautes que l’Sheitan a sifflé
J’ai forniqué, j’ai fumé, j’ai bu, mais jamais sniffé
J’ai braqué, j’ai frappé, j’ai baffé même tirer pour briefer
Mais jamais baisé un pote, pourtant mon dos est bien griffé
Je suis le bonhomme qu’on a jamais vraiment aimé
J’ai présenté l’avenir à mon prochain, en retour il m’a blâmé
Je-je-je suis venu en paix, illégalement armé
J’ai appris le maniement sans l’armée, l’instinct de survie le permet
Sois t’agis, sois tu crèves, que Dieu m’préserve
La morgue te conserve et au chtar, faudra faire évader tes rêves
Mon rythme de vie, pimenté de jalousie, d’hypocrisie
M’ont entraîné dans le courant d’la frénésie
Et diminué par conséquence ma clairvoyance, ma clairvoyance
Car on tire profit de ton talent et ta vaillance, ta vaillance
Il a fallu que la lumière s’éteigne pour que je prenne conscience
Et apprenne à reconnaître les amis d’circonstance
Angoissant, stressant, d’se réveiller la bouche en sang
Vu qu’on s’endort dans les bras de la fureur en s’mordant les dents
L’estomac noué, on pète dans les draps, rêvant d’être libérable
Bercé par les cris des rats à qui je dédie ce rap
Car ils n’ont pas craché sur le reste de la gamelle
Qu’j’empoisonnais à l’eau de javel, je les voyais crever dans c’monde cruel
C’est la vision qu’on a de l’intérieur d’un trou de balle
Quarante degrés à l’ombre, j’ai pas rasé les murs des promenades
Check, check, le code de l’horreur, jugé par le code pénal
Pour moi c’est banal, je veux dire c’est pas l’affaire Bonnal
Passage à tabac médiatique, rien de dramatique
La solitude c’est ma pote, ma pute, elle m’charme en public
Une petite larme émotive pour la daronne appelée à la barre
Comment plaider contre l’un de ses fils quand l’aîné risque le placard
La proc’ une arbia, rachetée par l’État
Maître Haïk n’y peut rien et je suis pas le frère de Rachida
Ma vie mise à poil, les journalistes ont la barre
Pinnochio mythonne, il veut ma place et ma part
Prends pas ton grand frère pour rival, mais pour exemple
Sache qu’si on t’regarde un peu, c’est parce que tu m’ressembles
Pourquoi tu cours, en criant : « Police, au secours »
J’allais pas te tirer dessus mais peut-être te crosser par amour
Ah-ah, j’rigole, on choisit pas sa famille
J’pardonne, parce que notre chère mère est encore en vie
À chaque mal un bien, on en sort grandi, quand on chute on rebondit
On s’refait comme des bandits, l’album sort en condi’
M’raconte pas c’qu’ils t’ont dit, ça change rien à ma destinée
Ma galaxie est trop agitée pour la dessiner
Rien n’est calculé, naturellement on s’distingue
J’ai toujours fait la diff’, c’est pour ça que je m’sappe en Distinct
J’suis pas né dans la soie, Ikbal et moi on n’a pas d’autre choix
Que d’banquer et voir nos gosses crier de joie
J’ai l’mort, je suis bon qu’à péter le score, remplirai Bercy à ras bord
Mes sons passent les frontières sans passeport
La plupart reconnaîtront le taulier du hardcore
T’prends pas la tête, même les prophètes n’ont pas mis tout le monde d’accord
J’honore la Thug Mental à l’échelle mondiale
Ma musique s’épanouit partout où les gens ont la dalle
On est pas des perdants, on gagne à coup sûr comme Hollyfield
Tes oreilles garderont mes traces de morsure quoi qu’il arrive
Si je m’fais tuer je sais qui ira me venger
Provoqués par l’don que j’ai les jaloux s’réjouissent de me savoir en danger
En isolement dans la pire des maisons d’arrêt
Les menaces de mort font naître une angoisse à t’foutre une diarrhée
Le malheur du grand aigle fait le bonheur des pies
Mais leurs chances sont bien maigres en cette période de répit
En dépit des évènements, je bondis de rêve en cauchemar
N’fais rager que les crevards, ma réussite un traquenard
Ces rapports conflictuels visent l’auto-destruction
Maîtrise tes pulsions, n’laisse pas l’orgueil prendre les décisions
La roue tourne, c’est chacun son tour
J’suis du bon côté du pompe et t’es parmi ceux qui courent (Courent)
On peut t’libérer de cette vie sous caution à notre stade
On parlera de paix avec mon Glock scotché sous la table
J’baisse pas la garde, même devant un manchot
Ils jouent les caïds au mic, mais devant la rue sont moins chauds
Impulsif de nature, à en faire trembler les autres créatures
De ta fenêtre, tu me vois triste, sur le banc comme un monstre abattu
On traîne la nuit entre malheureux, rien de glorieux
Mon cœur est trop cuit, mes acquis ne me rendent pas si heureux
Pro et sérieux, ma renommée j’la dois qu’à moi-même
Je vais là où mon rap m’emmène, n’accepte pas tout ce qu’ils me ramènent
Ni cornes, ni auréoles sur ma tête, qu’on se le dise
Je préfère qu’on me crève qu’on me rackette, mémorise
J’suis pas maqué, mes couilles sont pas truquées ni imposables
Paré aux croisades, les yeux ouverts dans une tempête de sable
(R-O-H-2-F, R-O-H-2-F)
Comme Nike, mon blase est une marque
Quel plaisir de pouvoir s’matter dans la glace du 9-4
(R-O-H-2-F, R-O-H-2-F)
Quel plaisir de pouvoir s’matter dans la glace du 9-4
Written by: Gee Futuristic Pour Yung 6 Music Group, Rohff
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