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Akhenaton - J'voulais dire (Audio officiel)
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Credits

PERFORMING ARTISTS
Akhenaton
Akhenaton
Performer
COMPOSITION & LYRICS
Akhenaton
Akhenaton
Songwriter
Bruno Coulais
Bruno Coulais
Composer

Lyrics

Aller vendre des trucs bidons à des gens crédules
Ou enfoncer l'autre pour gagner honnêtement ma vie
Si c'est ça l'honnêteté, alors moi je choisis le mal
En fin de compte, notre problème à nous, ici
C'est qu'on n'a pas appris à enfoncer l'autre sans souffrir
Et quand on a choisi quelqu'un pour notre arnaque
C'est qu'on l'estime, et qu'on l'a reconnu comme quelqu'un de bien
Voilà, il faut qu'tu saches ça
En fait, à part dormir, glander, déconner toute la journée
Sur les bancs du quartier, tu sais rien faire d'autre
Ouais, mais moi j'les ai pas construits, ces bancs
Même si de temps en temps, j'y mets mes fesses dessus
Voilà, j'ai pas eu le choix
Mes amis, c'est les seuls que j'ai
À ceux qui m'appellent enculé, j'voulais dire
Qu'la première fois où ma main a touché un mic, j'voulais rire
J'avais quinze ans à peine, j'crois
C'est drôle c'qu'un môme croit et rêve
Une grosse croix sur ma vie plus tard
Voir c'qu'on aime plein d'soucis, ça fait trop d'peine
Et comme les peines ne viennent pas seules
Dans l'bus, j'revois ma tante visiter son fils
Purger une lourde peine, les camarades de classe
Le mercredi au catéchisme, l'église, la place
Mon frère et moi, on faisait du vélo en face
La famille rouge, mon grand-père n'a jamais cru en Dieu
Peut-être Dieu lui a volé ce qu'il aime
Le même jour lui laissant qu'une paire d'yeux
Perdu parmi les immigrés d'Naples et les environs du Vésuve
On se contait les vives violentes, des dards
On crucifiait comme Jésus, traumatisés
Visant bar tabac, visage découvert
P38 explose la tête visée, d'sang tout couvert
Moi, bouche bée, virage dans l'passé
C'jour-là, j'compris tout
En regardant les autres s'conduire
Comme s'il s'était rien passé, merde
Instinct d'voyage, s'virer de là
Loin des histoires d'jeunes assassinés
L'jour de leur mariage, c'est dingue putain
Si là j'crache le venin, tas d'rimes en pipeline
Du free time, au son de mon walkman, je répétais half-time
Aux sœurs qu'j'ai traitées mal, je m'excuse, t'sais
J'avais rien à offrir, sans amour
Juste un autre jour à souffrir rien de plus
Juste un autre jour à s'faire chier, à mourir comme d'hab'
Mais là, j'fais pénitence cloîtré dans mon lab'
J'revois des potes d'avant, j'parle des petits
Eux m'parlent de Rolex, puis l'silence
On regarde la montre, même si on s'sépare
Disons qu'on reste collègues
Ex-frères de fête, la vérité
Aujourd'hui, j'crois qu'on a plus rien à s'dire, c'est bête
Adulte à neuf ans, j'ai fumé ma jeunesse
Là j'nie regretter cette perte
J'nie, mais j'compte sept ans de gâchis
Et tant bien que mal, j'me dresse
Le stress de moi s'emparant
Sans guide, sans parents
Je m'suis tellement effacé que j'en suis devenu transparent
J'voulais être comme eux, draguer les minchs
Craquer les francs devant mais l'vent, mes potes braquaient les riches
Sans sentiment, d'naïf à méfiant, de méfiant à paranoïaque
La rue plus la paraffine t'rendent trop nerveux
Et l'estomac plein de Prozac
Avec les filles, j'ai foiré aussi
Tu vois l'problème, à force de fréquenter les clebs
Tu crois qu'ces connes t'arnaquent ton pollen
Quand elles attendaient d'moi un peu d'passion, j'comprenais pas
Y avait dans l'magasin que stress et pression
À trainer là où les patates s'perdent
On encaisse bouche close, et la vision s'déforme
On rêve des lieux où on s'engraisse, couche rose
Puis, on s'trouve où les ennuis sont
Démon s'amuse, Marseille la nuit
C'est comme avoir sa figure devant un anus
Quand ça arrive, ferme les yeux
Essaye d'rigoler, parce qu'le pognon
T'rend pas la santé qu'cette vie d'chien t'as volé
Parfois, j'ai des nausées, et des soirs ma poitrine s'comprime
Est-ce qu'y faut comprendre ou prendre des comprimés ?
Faut croire qu'j'déprime
J'te jure, j'flippe, comme j'ai flippé cette fois
Sauvé par la veine, c'putain d'soir d'été
Où ils m'ont tiré dessus au Mac 10
Moi j'veux vivre peinard, mais j'traîne
C'vécu, l'boulet, et les barils plein de moulailla
Qu'j'ai vu, c'est pas en écrivant qu'j'les ais trouvés
Ça c'est chill, trente ans, pas d'bluff, lyrics de daron
Clap histoire vraie, action, pas d'invention d'fanfaron du rap
Famille dure, on vit devant des exemples durs
On a pas l'choix sous les jets de pierres
J'ai porté cette 'zique, c'est mon chemin d'croix
Quand j'tends la main franco, j'tends la main d'bon cœur
Frère, si j'suis si gentil, c'est qu'j'ai vu trop d'gars qu'l'bliss
Blesse dans l'cœur, trop d'gens qui portent le Mal
Comme j't'apporte cette nouvelle
J't'apporte mon cœur ouvert
Comme des faux frères t'apportent leurs poubelles en prose
Frimousse, des petits gars maigres solitaires
À l'origine solidaires, à goûter l'miel
Trop de frères attrapent le ver solitaire
Oh, les gars
Vous avez vu comment il a fait ?
Le bâtard, là, qui est parti, tu as vu c'qu'il a fait ?
Et tous les jours c'est la même chose
Hein, dès que je sors du quartier
Y en a un qu'y faut qu'y me casse la soirée
Toujours pareil, les potos rouges, là
Tu les vois, plein de haine sur leur visage, et tout
Eh, laisse tomber, qu'est-ce tu t'en bats les couilles de ce mec
Tu vois pas qu'c'est un trou du fion ?
Qu'est-ce tu nous fais, là ?
Non, Brobro, toujours je vais laisser tomber ?
Y en a marre, maintenant
Y croit quoi, lui ?
Que j'ai débarqué hier ?
Y a qu'une seule chose que je sais
C'est que je suis né ici, moi (Ici, moi)
(Je suis né ici, moi, né ici, moi, je suis né ici, moi)
Written by: Akhenaton, Bruno Coulais
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