Credits
PERFORMING ARTISTS
Kerry James
Performer
Rocca
Performer
Shurik'n
Performer
Hamed Daye
Performer
COMPOSITION & LYRICS
DR
Songwriter
Lyrics
(Mesdames, Messieurs)
(Les passagers non-ressortissants à la Communauté Européenne)
(Doivent présenter une fiche d'immigration à l'arrivée en France)
(Dans le cas contraire, nous serons forcés)
(De vous rapatrier à la destination de départ)
La rage qui m'habite brisera vos murs
Que l'état suce ma bite, j'ai endossé l'africaine armure, hein
(L'Afrique)
(Hein-hein-hein-hein)
Avec ta France, je n'ai aucun lien de parenté, j'suis pas de tes fils
(J'suis pas de tes fils)
J'ai vécu dans la promiscuité avec les fils du vice (Avec les fils du vice)
Vision chaotique d'une situation diabolique (Diabolique)
L'histoire a fait de moi Kery James, le mélancolique
J'suis de l'esclave le fils, je t'annonce la couleur d'office
D'office (D'office)
J'nique ta police, ta justice et trois fois six-six-six-stème (Système)
J'ramène de ma rue ses pensées extrêmes
Faudrait que tu te renseignes, on rêve de saigner la droite extrême
Seul le Tout-Puissant, bienveillant et omniscient
Dispose de mon souffle, de mes forces et de mon sang
En plus de son sang, j'pourrais même y laisser ma vie
(J'pourrais y laisser ma vie)
Avenir obscurci, l'État m'a mis un préavis
(L'État m'a mis un préavis)
Mais je suis hostile à toute forme de compromission
(À toute forme de compromission)
Sans prétentions, comme dans le passé, je suis sur une mission
(Sans prétentions, comme dans le passé, je suis sur une mission)
Chacun sa vision, voilà mon avis
(Ouais, ouais)
Mais notre vision n'est peut-être que le reflet de ce que l'on vit ici (Ouais)
J'ai vu trop d'horreurs, pas assez vécu de bonheur
(Pas assez vécu de bonheur)
Ma conscience m'a dénoncé cette vie de malheur (Vie de malheur)
Mon passage sur Terre pourrait lui-même n'être qu'un leurre (Leurre)
Je serai jamais heureux parce que ce système c'est le leur
(Ce système c'est le leur)
J'ai peur et rêve que mes frères prennent de l'ampleur (Ampleur)
Vu quand j'ouvre les yeux, ce n'est pas que de rage que je pleure (Pleure)
Mais de déception, c'est bleu, blanc, rouge, comme le sang des nôtres
(Tu crois)
Cette France n'est pas amicalement nôtre
(Tu crois)
Et tu crois, que ton intégration on y croit
Mais tes actes racistes ont pris du poids
Animalement vôtre, ton pays c'est pas le nôtre
Moi et mon armée on dévore tout et la tienne tombe et se vautre
À chacun de mes pas, ton regard posé sur moi (Ouais)
Me blesse comme si tu me pointais du doigt, et tu crois
(Oh-oh)
Que viennent ceux qui tiennent à essayer de nous dévier
La fureur dans les gènes, qui peut stopper un homme décidé ?
(Quoi, yeah)
Mes yeux saignent de rage, de lourdes larmes creusent les joues de mon visage
Drames, sur le macadam, Paname rassemble des milliers de rêves brisés
Ça me suffit, je plains les jeunes que le système condamne, yeah
Je calme le jeu, sauve mon âme des flammes du mal qui me réclament
Je rêve d'évasion, de fuir ce béton qui m'emplâtre chaque jour un peu plus
Cherche au fond des yeux de mes parents le force de tenir encore plus
Au mic, c'est conscience, refoulement, damn ça crame dans les halls
La violence a toujours été la parole du pauvre (Yeah)
Ma voix c'est d'la mélancolie, de l'espoir qui m'aliment
Colombia, América Latina, représent
Représent, c'est ce foutu mal du pays qui me hante
J'rentre par effraction dans un système qui me veut une mort lente
Annihiler mes origines, ma culture, ma langue d'origine
(Yeah)
Puis quand je n'aurai plus rien, on me parquera loin des villes
Je serai loin de mon vrai pays et près de celui qui m'a trahi
J'veux pas mourir comme un déraciné dans l'oubli (Yeah)
Soy como un boomerang
Los que no creen ya verán, perecerán
Soy la venganza india, llegó el huracán
Africano, árabe y latino, jeune de té-ci
Je vous l'avais dit, on fera notre place dans ce pays
J'suis pas Zorro (Non, juste un grillé)
Elevé au pain, même pas grillé
Pris au collet, je priais, puis j'suis devenu MC qui rigole pas
Fallait qu'ils sachent comment j'm'appelle, sûr, fallait que j'sois dur
Plus cruel que le sort qui pousse nos pères à la truelle
Et je cure mon mal, par des mots man, ma rage reste au top des hits
Sur micro, maman est fière de son minot man, ma voix loin des mythomanes
Je brave les cons, les pantins que ça fait chier
De voir un noir dire c'qui ne va pas dans leurs patelins
Ce pouvoir est un devoir que j'fais mien
Ma couleur fait qu'il faut que je sois mieux que les autres
Et si j'me vautre, faudra que j'me sorte plus vite que les autres
J'garde en tête que les nuls sautent
Que nos gosses voient tôt des Glocks faire click
Combien d'orgueil ont courbé le dos pour un bout de plastique ?
Combien bannissent toute éthique ?
J'rappe pour ma souche, bébé
Y a rien de louche dans mes affaires
Je sais ça paraît flou de la part d'un basané mais
Mes dix années de rimes arrosent les fleurs
Sur les tombes de ceux qui ont pris une pause trop tôt
Fini, une vie pas rose, trop de doses ankylosent les choses
Dans la tête explosent plein de truc moroses
Les neurones pètent, chanceux sont ceux qui dealent des proses pour des chèques
Qui taffent avec fierté, tentent de servir d'exemple
Fallait oser, allez, j'lève mon verre à ceux qui sont allés
Et tu crois, que ton intégration on y croit, mais tes actes racistes ont pris du poids
Yeah, je suis comme un boomerang déguisé, la force d'un continent pillé
Une vague, qui vient reprendre tout ce qu'on lui a volé
À chacun d'mes pas, ton regard posé sur moi
Me blesse comme si tu me pointais du doigt
Et tu crois
Que viennent ceux qui tiennent à essayer de nous dévier
La fureur dans les gènes, qui peut stopper un homme décidé ?
J'ai passé vingt ans de ma vie à trimer
Tu sais ce que c'est de se réveiller deux heures avant que le soleil songe à se lever
Voir la lampe te flamber les yeux comme une sentinelle (Ouais)
Et les gouttes des fuites du robinet qui te martèlent, telles une truelle (Ouais)
Et voir ton boss, un boulard qui te parle, fonce-dé au pinard
T'ordonne d'aller sur le chantier sinon t'es tricard, pour ta paye de smicard
Un cauchemar, chaque jour que Dieu fait
(Ouais, ouais, ouais, ouais)
Mais bonhomme, on encaisse tout
On n'a pas le temps d'aller se plaindre aux prud'hommes
En somme, boum, la seule joie qu't'as c'est de voir ton môme grandir chaque jour
Et voir ta souffrance qui endure pour devenir demain quelqu'un qu'on respecte
Non, celui qu'on suspecte, mais celui que les teur-inspect regrettent de voir dans leurs registres
Parce que le mec est classé net, j'te parle pas du remake de Scarface cette fois-ci
J'connais le dos des cartes alors j'mise tout sur mon se-fi
Un missile que personne pourra désamorcer, stopper ou désaxer d'sa mission
O.K., j'accéderai peut-être pas avec lui au Panthéon
Mais demain son regard brûlera d'un seul coup toute ta nation
J'te le dis à la surface de ton rejeton, donc mec, fais bien attention
Et tu crois, que ton intégration on y croit, mais tes actes racistes ont pris du poids
Echa pa' 'lante, tenga fe y plante
Eso es pa' mi gente presente que vive lejos de su continente
À chacun de mes pas, ton regard posé sur moi
Me blesse comme si tu me pointais du doigt
Animalement vôtre
Et tu crois
Ton pays c'est pas le nôtre
Moi et mon armée on dévore tout et la tienne tombe et se vautre
De surcroît, la tension s'accroît
Mes frères en ont marre de porter la croix, et tu crois
Que viennent ceux qui tiennent à essayer de nous dévier
La fureur dans les gènes, qui peux stopper un homme décidé ?
Written by: D.R.