Nos épines

Un brin de paresse

De faux souvenirs

Un matin d’ivresse

Un mal de vivre

On dit « c’était la dernière fois »

Pour se rassurer

Mais nos épines finiront

Par repousser

Un brin de tristesse

Qu’on ne peut pas guérir

Une soif de richesses

Qu’on ne peut assouvir

On dit « c’était la dernière fois »

Pour mieux dormir

Mais nos épines finiront

Par revenir

Et on se dit toujours que l’ennui

Vaut bien mieux que l’amour

Alors on reste dans nos lits

Et on tourne l’autre joue

Le goût du désir

Comme un parfum d’agrume

Et qui, sans avertir,

Devient amertume

Et si on pouvait mettre fin à leur empire

Bien, nos épines pourraient peut-être guérir

Et dans la souffrance

Comme dans le délire

Notre indifférence

Amènera le pire

Et on arrêtait de se soulager

Bien, nos épines seraient là pour nous

Protéger

Et on se dit toujours que l’ennui

Vaut bien mieux que l’amour

Alors on reste dans nos lits

Et on tourne l’autre joue

Quand toutes les bouteilles

Seront asséchées

Quand toutes les misères

Seront dévoilées

On dira « c’est la dernière fois »

Pour se consoler

Mais nos épines finiront par

Et on se dit toujours que l’ennui

Vaut bien mieux que l’amour

Alors on reste dans nos lits

Et on tourne l’autre joue

On se dit qu’on ne l’a pas mérité

Que demain, on sera oublié

Que le monde nous a laissé tomber

Et qu’ils finiront par brûler

On se dit que l’amour

Ne vaut pas le détour

Et on reste seuls

Oui, on reste seuls