Carmen

Il y a ces jours de rien, ces jours qui glissent sur un fil

Pas même une poignée de mains, rien que la faim, gouffre d’abîme

Il y a les bruits de la ville qui courent sur leurs lèvres Il y a ses cris qu’elle ravale la nuit dans son sommeil

Une petite pièce pour combler ce creux qui grandit chaque jour

Une petite pièce pour manger, mais sans chaleur, sans amour

Il y a ces jours toujours semblables qui dégringolent doucement

Il y a ce froid qui la glace, elle compte les heures patiemment

REFRAIN:

Elle déteste ce silence qui tambourine

Le monde qui danse...autour d’elle

Le regard perdu dans le vide, un demi sourire figé Elle grelotte dans le vent et peu à peu elle disparaît

Elle me sourit encore pourtant emmitouflée sous ses grands châles Nous échangeons deux trois bêtises et quelques phrases banales

Qui fait des trous dans sa tête, qui tambourine

Et le monde qui danse autour d’elle

Une petite pièce pour combler ce creux qui grandit chaque jour

Une petite pièce pour manger mais sans chaleur, sans amour

Elle se sent seule dans cette ville, si loin de tout, de son pays

Je ne connais pas son histoire, j’apprends, je guette ses récits

REFRAIN x3