Ni racaille, ni victime

Je viens des rues, moi, je n'suis pas de ceux qui partent à la plage

J'me suis fait seul, aucun grand frère n'a mis des tartes à ma place

Bagarreur, depuis toujours, j'envoie les mans à la casse

Faut pas croire, c'est pas mon taf, j'emboîte des phases, à la base

Mon délire, c'est la musique, c'est que tu kiffes les couplets

J'suis pas un dur, j'dis « bonjour », « merci », et même « s'il vous plaît »

Vos coupés attirent les keufs, c'est deux contrôles par semaine

Comprenez-vous que les épreuves et les tatouages parlent d'eux-mêmes ?

Gros, tu m'connais, j'engrène personne dans ma ZUP

Quand j'bé-tom, j'bé-tom seul, j'entraîne personne dans ma chute

Froid mais généreux, c'est pour les frères et les sœurs que j'donne ça

J'ai l'air d'un gun avec un cœur gros comme ça

Courageux, mais leurs projets ne sont pas ceux qu'on ambitionne

Faut dire aux jeunes que les plus forts ne sont pas ceux qu'on emprisonne

Ça parle aux banlieusards, aux Parisiens, aux anciens

Toujours le même article un, pas faire de mal aux gens bien

Ni racaille ni victime, retiens bien l'intitulé

Ni trop bon, ni trop con, ni tueur, ni tué

Silencieux parce que les hommes, ça parle peu, ça dort pas

Parce que tu sais, généralement, quand ça aboie, ça mord pas

Ni racaille ni victime, parce que le ciel me regarde

Parce que, la vérité, j'ai peur que ces videurs me recalent

Silencieux parce que les hommes, ça parle peu, ça dort pas

Parce que tu sais, généralement, quand ça aboie, ça mord pas

J'suis trop nerveux, j'aurais besoin d'un kilo d'beuh pour m'détendre

Pour aller mieux, j'écris des mots en stylo bleu pour détente

Dans la vie ou dans mes sons, je reste vrai dans mon trip

Voilà pourquoi j'évite de mettre des putes à poil dans mon clip

Réfléchis si tu sais pas que le mauvais part en enfer

On oublie vite que Nino Brown s'est fait niquer par un grand-père

Pas besoin de faire le fou, de parler fort dans les micros

Nouvel exemple, Zé Pequeno s'est fait harak par les microbes

Pas besoin d'avoir un flingue automatique dans l'armoire

D'dire à ma mère : « J't'embrasse vite, le temps passe vite au parloir »

Ni voyou, ni délinquant, ni drogué, ni alcoolo

Il était temps, à vingt-sept ans, j'ai pris rencard au calmologue

Dans l'passé, j'ai dérapé, j'trouve ça franc d'le dire

Mon ancienne vie, sur ma vie, c'était un stand de tir

En retrait, parce que les hommes, ça parle peu, ça dort pas

Parce que tu sais, généralement, quand ça aboie, ça mord pas

Ni racaille ni victime, retiens bien l'intitulé

Ni trop bon, ni trop con, ni tueur, ni tué

Silencieux parce que les hommes, ça parle peu, ça dort pas

Parce que tu sais, généralement, quand ça aboie, ça mord pas

Ni racaille ni victime, parce que le ciel me regarde

Parce que, la vérité, j'ai peur que ces videurs me recalent

Silencieux parce que les hommes, ça parle peu, ça dort pas

Parce que tu sais, généralement, quand ça aboie, ça mord pas

Même si, des fois, pour aller mieux, j'fume de la plante à bédave

Si j'ai un fils, la première chose, c'est d'lui apprendre à s'per-ta

La deuxième sera d'lui dire que les amis n'se baisent pas

D'lui faire comprendre que dans la vie, chez nous, les yeux n'se baissent pas

Pour finir, lui raconter que les bonhommes se taisent pas

Qu'il a le droit d'coucher un keuf si ses paroles lui plaisent pas

Tu feras mieux que ton vieux père, tu dépasseras la quatrième

Dans la cour de la récré, tu seras Rocky, pas Adrienne

Mon enfant, à deux, trois ans, tu sauras mettre des coups d'tête

Mais que les profs ne me disent pas que tu rackettes des goûters

Silencieux parce que les hommes, ça parle peu, ça dort pas

Parce que tu sais, généralement, quand ça aboie, ça mord pas

Ni racaille ni victime, retiens bien l'intitulé

Ni trop bon, ni trop con, ni tueur, ni tué

Silencieux parce que les hommes, ça parle peu, ça dort pas

Parce que tu sais, généralement, quand ça aboie, ça mord pas

Ni racaille ni victime, parce que le ciel me regarde

Parce que, la vérité, j'ai peur que ces videurs me recalent

Silencieux parce que les hommes, ça parle peu, ça dort pas

Parce que tu sais, généralement, quand ça aboie, ça mord pas

Ni racaille ni victime, retiens bien l'intitulé

Ni trop bon, ni trop con, ni tueur, ni tué

Silencieux parce que les hommes, ça parle peu, ça dort pas

Parce que tu sais, généralement, quand ça aboie, ça mord pas

Ni racaille ni victime, parce que le ciel me regarde

Parce que, la vérité, j'ai peur que ces videurs me recalent

Silencieux parce que les hommes, ça parle peu, ça dort pas

Parce que tu sais, généralement, quand ça aboie, ça mord pas