L'orchestre

J'ai une mère qui m'aime, j'ai un père qui essaye, j'ai un cœur, j'ai un frère dans l'ciel

Même si la vie m'joue ses plus tristes notes, moi, c'est pas la peur qui va m'faire danser

J'traîne aux heures tardives comme les fantômes, j'me demande quand est-ce que le vent tourne

Mais mon drapeau va dans un sens, c'est le même tous les jours depuis ton absence

Animal blessé mais toujours dangereux, les plus tristes sont les plus envieux dans c'monde

Même si on veut pas montrer nos faiblesses, y a des choses qu'on cache pas, des amitiés qu'on gâche pas

J'boxe avec mes démons chaque nuit, sur la plus p'tite des douleurs j'appuie

Comme quand j'compte tous les ronds du chapelet, comme quand j'rappe sur la symphonie d'la pluie

Un traître qui fait la salope, j'laisse faire, dans l'fond, est-ce qu'il va changer ? J'l'espère

J'suis même pas conscient de c'que j'vais faire comme CR7 à Manchester

J'avais des doutes, ils sont tous partis, plus la place pour eux sur l'parking

J'ai le bac de mes rêves bien plein, j'ai le bac de mes cauchemards vide

La douleur passe mais quand joue l'orchestre, les émotions n'en font qu'à leur tête

Parfois ma vie a des couleurs ternes, pour ça qu'j'veux tout leur pèze

Ils m'écoutent dans leur tier-quar ou dans leur caisse, l'ancien, moi, je leur laisse

Le vent a tourné comme toutes leurs vestes, le vent a tourné comme toutes leurs vestes

J'ai vu la mère de mon frère partir, c'était comme la mienne

Et la mienne, c'est comme la sienne

Un générique de fin, le temps s'est figé mais l'orchestre n'a jamais cessé

À l'enterrement, le vent a soufflé comme si elle voulait voir nos larmes séchées

J'rappe ma vie, j'serai jamais cliché, j'rappe ma vie, j'serai jamais cliché

En public j'dévoile mon privé, j'revois mon parcours, j'ai jamais triché

Et ce soir j'ai la scène pour moi, j'deviens plus fort quand la vie m'foudroie

Il est grand temps qu'je trouve la paix, ouais, mon gars Yassine m'a dit : « C'est tout droit »

La douleur passe mais quand joue l'orchestre, les émotions n'en font qu'à leur tête

Parfois ma vie a des couleurs ternes, pour ça qu'j'veux tout leur pèze

Ils m'écoutent dans leur tier-quar ou dans leur caisse, l'ancien, moi, je leur laisse

Le vent a tourné comme toutes leurs vestes, le vent a tourné comme toutes leurs vestes