Noir noir noir noir

Réveil 14h du zbar

 Tête pleine comme un trottoir

 L'envie n'est pas trop pressante

 J'entame du lit la descente

 Le jour perce les volets

 Cernes sous mes yeux pochés

 Encore du temps de perdu

 Baignent dans le superflu

 Les idées floues de la veille

 Evaporées dans le sommeil

 Reste cet immense vide

 Ça m'en donne mal au bide

 Ma boussole a perdu l'cap

 Tous mes projets qui se capent

 Je ne sais plus quoi chercher

 Refus de prendre des cachets

 À quoi bon s'attacher à une vision

 S'empêcher de partir en divisions

 Tous les chemins sont bons quand tu pars au charbon

 Noir, noir, noir, noir,

 Je ne vois plus que du noir

 Master Blaster dans l'miroir

 Le Grammy du désespoir

 Oui je m'en veux

 Je ne fais pas que du pieux

 Je suis perdu dans le jeu

 Dialogues à la Quentin Dupieux

 Je n'ai plus rien à guérir

 Le passé me fait frémir

 Je roule mes sentiments

 Fusée sur le pas d'lancement

 La fumée me fait du bien

 Veloutes et je suis serein

 Sur le mal j'ai labouré

 J'me détruit faut l'avouer

 Où est passé mon estime

 Sa côte est sous le centime

 Vais- je trouver un support?

 Un mouton parmi les porcs

 Merdes sociales à gérer

 Tête sous l'eau faut respirer

 Il me faut me déconstruire

 De rien je dois repartir

 

 À quoi bon s'attacher à une vision

 S'empêcher de partir en divisions

 Tous les chemins sont bons quand tu pars au charbon

 Mine, mine, mine, mine

 Croire, croire, croire, croire

 Je dois arrêter de croire

 Que l'argent tombera du ciel

 Après placement providentiel

 Je fais si peu

 Que normalement paraît trop

 Le présent est sirupeux

 Mon amorti n'est pas rétro

 Déboires, boire, boire

 Je n'voudrais que des victoires

 Pour chaque essai fructueux

 Ma parano souffle son feu

 J'ai peine à voir

 Vue bloquée dans un couloir

 Murs qui pressent tellement le crâne

 Que tous mes senseurs tombent en panne (panne, panne)