Un paradis

On vivra tous un paradis

Après la guerre, après la guerre

On se lavera dans la mer

On prendra un bain de minuit

Et on dira aux gens qui aiment

"Continuez d'aimer quand même

Malgré la gifle et les tourments

Malgré les coups, les vents violents."

On sortira de la tempête

Avec une couronne sur la tête

Au grand sourire des gens blessés

C'est comme ça qu'on se reconnaît

Et si on laisse quelques plumes

Dans tout ce que l'enfance exhume

Les amis perdus et la rage

De s'être trouvés la sous l'orage

On ira dire aux gens qui tombent

Que les ailes s'ouvrent au bord du monde

La nuit n'a jamais empêché... hé

Le grand soleil de se lever

Quand on saura qu'on est l'austie

Qu'on est le secret du rosaire

Qu'on est la clé depuis la nuit

Que chaque jour est une vie entière

Qu'on est humains mais pas voleurs

Qu'on est pas de pauvres pêcheurs

On fera corps avec l'esprit

On s'ra le poumon de la vie

Alors enfin, on r'connaîtra

D'avoir le cœur au même endroit

Tel des millions de petits feux

On s'ra des soleils contagieux

On fera une armée, un jour

Qui n'aura d'armes que l'amour

Qu'importent les guerres

Qu'importent les guerres

Portez l'amour jusqu'aux enfers

On ira dire aux gens qui souffrent

Que les ailes s'ouvrent au bord du gouffre

Et la nuit n'a jamais empêché... hé

Le grand soleil de se lever

On les traîtrera, un jour, de diables

D'avoir pleuré des innocents

Ils soutiendront l'insoutenable

Et l'indéfendable, défendront

Mais au fond des yeux, on saura

Dis-moi, presque qu'autant ils sauront

Qu'ils ont préféré, à la voix

De laper le feu des passions

On ira dire aux gens qui souffrent

D'encore retenir leur souffle

Le jour, et maintenant, on le sai-ait

Finit toujours par se

Lever