De la terre jusqu'au courant

Ma mère m'a appris à construire

Des histoires qui ne finissent pas

Ensemble on sait les vivre et les écrire

On les prête à qui en voudra

Mon père m'a appris à compter

Sur les autres comme sur mes doigts

À comprendre et à réconcilier

Les deux pôles à l'intérieur de moi

Je prends ce qu'on apprend de la terre jusqu'au courant

De l'eau comme de l'homme

Ma sève est celle de la pomme

Tranquillement, j'apprends à inventer

Avec nos mains et avec nos voix

Celles du présent et du passé

Je me regarde et puis je nous vois

Je prends ce qu'on apprend de la terre jusqu'au courant

De l'eau comme de l'homme

Ma sève est celle de la pomme

Ah-ah-ah-ah-ah-ah-ah-ah-ah

Ah-ah, ah-ah-ah

Ah-ah-ah-ah-ah-ah-ah

Ma parole est celle de l'hiver (Ma parole est celle de l'hiver)

Mes gestes sont ceux de l'été

Les jours où les grands froids m'enserrent (Les jours où les grands froids m'enserrent)

Jeune été, il semble brûler

Quand la chaleur m'est incendiaire

Je m'hivernise sans me briser

Je me construis, je me glacier