Fer et velours

Il était son ombrelle, son manteau dans le froid

Lui a donné des ailes, apesanteur des premiers mois

Viennent les premières querelles, « c'est rien, ça lui passera »

Du duo au duel, piégée dans sa toile, en vain elle se débat

Il avait les yeux clairs, le regard des beaux jours

Envolée sa colère, c'était un parfait amour

Elle sera pas la première à y croire à son tour

Il avait l'art et la manière de mêler fer et velours

Il avait l'art et la manière de mêler fer et velours

Accrochées sur un mur, tout un tas de photos

Leur amour en peinture, comme ils s'aiment, que c'est beau

Tu vois pas la blessure là ? Cachée derrière les rideaux

Tu t'es jamais demandée pourquoi chaque semaine il accrochait de nouveaux tableaux ?

Il était populaire, avait beaucoup d'humour

Il savait tant y faire, il savait les beaux discours

Qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire dans un monde aveugle et sourd ?

Une ultime prière, dernier appel au secours

Il avait l'art et la manière de mêler fer et velours

Cette fois c'est la dernière, elle prit ses jambes à son cou

Plus jamais s'laisser faire, on n'terrorise pas une louve

Cette fois c'est la dernière, elle mit la peur à genoux

Plus forte que jamais, elle restera

Debout

Il avait l'art et la manière de mêler fer et velours

Il avait l'art et la manière de mêler fer et velours