Épilogue

J’ai compris pourquoi on poursuit nos rêves,

C'est pour fuir les soucis

En fait réaliser ses rêves c’est du suicide

Et on l’fait pour soi

T’as rien capté si tu crois que c’est pour l’style,

Tout c’qui m’pousse depuis toute ptite, c’est c’sentiment d’être hors cadre, de pas rentrer dans leurs foutues cases

La ptite qui aime jouer au ballon plutôt qu’à la dinette

la fille avec des cheveux crépus parmi les blondinettes

Mon père m’achetait des livres, j’les dévorais en direct

durant des heures, bloquée dans des romans

Mais dis-moi, comment te construire dans le réel si t’as aucun modèle ?

Toujours les mêmes corps dans les mêmes décors

C’est ptet à cette époque j’ai dit nique les codes

J’ai des maux et j’mets des mots dans le cahier, à 12 ans j’ai mes démos dans le casque

A la maison y’a un truc qui tourne pas rond

J’ai jamais vu d’amour entre mes parents

Haine ou pudeur africaine moi j’sais pas, mon frère joue ses craintes sur sa guitare

Mes parents s’battent pour nous offrir l’enfance parfaite dans un collège parfait

L’été à dakar on a des vacances parfaites

Et après le lycée j’fais les études qui me forment parfaitement à générer le salaire parfait

Mais dans ma tête j’pense seulement à la musique que j'aime à mourir

J’aime aussi un garçon qui m’insulte et qu'je subis

Donc ’écris ptet par instinct de survie

Maintenant j’ai mûri, j’ai mon diplôme en poche, ça c’est fait !

Maman papa se déchirent, ça suffit !

On m’propose un job en or, si j’accepte j’dis adieu à la zik, et ça c’est mort !

Moi j'fonce à travers mes rêves j’suis un bolide

J’chercherai pas à leur plaire non jamais

Tous les jours j’vais m’prendre des coups mais j’suis solide

M’arrêter avant le sommet ?

nan !

jamais jamais nan !

jamais jamais nan ! nan ! nan !

jamais jamais nan !

jamais jamais nan ! nan ! nan !

jamais jamais nan !

jamais jamais nan ! nan ! nan !

jamais jamais ! jamais !

Jamais un jour pendant des mois

Où j’étais pas sûre de moi

Oui j’suis passionnée mais j’suis pas suurhumaine

J’ai croisé sur ma route des humains sans foi et des maux sans remède

La routine ça me nuit, y’a que dans l’défi que mon coeur s’illumine

Cette histoire est la mienne

Partis pour triompher

Je te l’ai dit on fuck la vie rose, on veut la vie en viiiiolet

On est des milliers

J’pense au futur, du passé j’attend plus rien

Hier ils m’ont ri au nez

Aujourd’hui j’brille et demain je vais rayonner

Le monde à sillonner, le monde à sillonner

Moi j'fonce à travers mes rêves j’suis un bolide

J’chercherai pas à leur plaire non jamais

Tous les jours j’vais m’prendre des coups mais j’suis solide

M’arrêter avant le sommet ?

nan !

jamais jamais nan !

jamais jamais nan ! nan ! nan !

jamais jamais nan !

jamais jamais nan ! nan ! nan !

jamais jamais nan !

jamais jamais nan ! nan ! nan !

jamais jamais ! jamais !