Vanité

La vanité amère, sortie du tombeau derrière

Rit jusqu’à fendre ses côtelettes du petit membre des squelettes.

Décrochant ses mandibules, au croassement du crépuscule,

Fait frémir l’éphémère humain sous les fémurs de Berlin

Alors on claque, on claque des doigts, on claque des mains, on claque des dents

Parce qu’on doit claquer dehors, claquer demain, claquer tout le temps.

Plantant des radius, à l’ombre des si près de toi

Elle chante le cubi tue seulement les sans foie ni lois.

Tu suçais ton pouce hier, tout sera à l’index dès demain

Tous ceux qui poussaient hier, sont ceux qui poussiéreront demain

Alors on claque, on claque des doigts, on claque des mains, on claque des dents

Parce qu’on doit claquer dehors, claquer demain, claquer tout le temps.

Vaines sont vos artères, aux vas et viens du vent s’en vont vos vins de messe

Qu’importent vos petits flacons de verre, pourvu que j’aie la grande ivresse

Quand viendra l’apocalypse, je danserai sur vos vieux os

Fumant l’eucalyptus, en fond de calypso.