Paranoïa

(Let's go)

Cette nuit je n'dors pas j'sais pas pourquoi défilent les heures

Cette nuit je n'prie pas Dieu nous a mis sur répondeur

Immobile dans mes draps je fixe le plafond, les lueurs

De la lune qui agonise cette nuit toutes les étoiles meurent

J'vis dans un coin tranquille au bout d'la ville où les gens deviennent fou

Le jour c'est un asile, la nuit c'est calme tout l'monde à peur du-coup

D'habitude c'est paisible, c'est convivial du genre "viens boire un coup"

Cette nuit c'est terrible, le vide abyssale viens te saisir le cou

J'entends mon fils qu'y pleure il fait c’ qu’il peut pour que j'm'occupe de lui

Il me dit qu'il a peur, jure devant Dieu qu'il viens d'entendre un bruit

J'véski le sale quart d'heure j'lui dit qu'il pleut faut pas s'faire de soucis, mais

Est-ce qu'il joue les menteurs je r'garde dehors et je n'vois pas la pluie...

C'est pas la peine, j'crois qu'on s'ennuie

Donc le cerveau en fait des siennes

J'lui dit qu'c'est rien, j'lui dit "bonne nuit"

En vrai je r'garde par les persiennes

La rue est sombre, la rue est vide

Dehors personne n'affronte la nuit

Dans les décombres d'une ville sans vie la lune disparait dans l'oubli

Dans le couloir j'observe la lune qui s'efface

Dans le couloir j'attends que cette nuit passe

Il fait tout noir et j'vais pas laisser ma trace

Je r'tourne dans ma chambre en speed mais j'ai pas l'inspi pour des rêves calmes

L'marchand d'comprimés sécables ( cable, cable cable cable)

Passe au dessus tire des câbles (câbles, câbles, câbles, câbles)

J'mendors lent'ment impeccable...

Mais dans mes pensées noires y a toujours que'qu'chose qui m'accable

J'ai du lire la mauvaise fable (bah ouais)

J'suis p'tetre à la mauvaise table ( hmm hmm)

Mais j'sais d'quoi l'Homme est capable...

J'crois qu'on deviens tous fou j'crois qu'on va tous péter un câble (MERDE!)

J'me réveille y a du bruit dans la maison

J'sais pas c'est qui qui stoppe mon sommeil mais j'vais le démonter

J'vais le défoncer, j'ai le démon tsais

Regard noir foncé en vrai je flippe on l'sais

En sueur dans mes draps qui collent à la peau j'me sent pas en quiétude

J'vais enquêter sur les bruits rudes : y a des p'tits cons qui toquent à la porte, qui frappent à la porte, qui grattent à la porte, Seigneur faites que le Diable les emporte

Dehors leur chance de survie est morte si il reste là 'fin peu importe

Je me lève vite il jette des cailloux sur les vitres je sort la batte de son pupitre on verra s'il font toujours les pitres

Dévale l'escalier je déboule comme un fou à lier en deux s'condes j'suis d'jà au palier je fonce droit sur la porte d'entrée

J'hésite un moment ils sont peut être nombreux, vu la force des coups je pourrai rien contre eux

Nique sa mère j'y vais moi je vais leur montrer! Ils vont regretter de m'avoir rencontré

J'ouvre la porte et y a personne qui s'tient devant

Jette un œil dans la cour mais y a que du vent

C'est bizarre j'aurais juré qu'y avait des gens

Je déjante, cette nuit est chiante, j'ai du halluciner pourtant....

Cette nuit je n'dors pas j'sais pas pourquoi défilent les heures

Cette nuit je n'dors pas je rassure mon fils qui a peur

Par la fenêtre je vois le voisin d'en fasse d'vant mes fleures

Immobile dans mon jardin, cette nuit toutes les étoiles meurent