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PERFORMING ARTISTS
Bigflo & Oli
Bigflo & Oli
Vocals
Clément Libes
Clément Libes
Piano
Aude Dubois
Aude Dubois
Cello
Guilhem Boudrant
Guilhem Boudrant
Violin
Quentin Debroeyer
Quentin Debroeyer
Violin
Maïlyss Caïn
Maïlyss Caïn
Viola
COMPOSITION & LYRICS
Clément Libes
Clément Libes
Composer
Florian José Ordonez
Florian José Ordonez
Composer
Olivio Ordonez
Olivio Ordonez
Composer
PRODUCTION & ENGINEERING
Bigflo & Oli
Bigflo & Oli
Producer
Clément Libes
Clément Libes
Producer
Antoine Gaillet
Antoine Gaillet
Mixing Engineer
Serge Faubert
Serge Faubert
Recording Engineer
Guillaume Lejault
Guillaume Lejault
Recording Engineer
Chab
Chab
Mastering Engineer

Lyrics

[Verse 1]
Quand la lune apparaît, tu peux la croiser en ville
Elle a deux prénoms, un pour la vie, l'autre pour la nuit
Une croix sur ses études, le temps lui a mené la vie dure
Entre le café, et la pharmacie, elle a ses habitudes
L'habitude d'être dans le froid, les jambes à l'air
Toute droite dans l'noir, on la confondrait avec un lampadaire
Un combat contre la montre, elle danse avec son ombre
Bien trop jeune pour faire l'plus vieux métier du monde
Son parfum mélangé à l'odeur d'essence qui l'entoure
Elle se donne le droit de croire, qu'elle pourra partir un jour
Elle a laissé ses rêves s'abimer à quelques rues
Certaines le font par choix, elle ne l'a jamais eu
En rentrant, elle ferme les yeux devant l'miroir de l'ascenseur
La nuit, tous les chats sont gris et tous ses clients sont seuls
Ils emportent un peu d'elle quand ils referment la porte
Et des traces apparaissent quand les caresses deviennent trop fortes
Elle est intelligente et drôle, mais pour être honnête
Les hommes qui viennent la voir ne sont pas là pour la connaître
Sous la Grande Ourse, elle fait tout pour leur faire envie
Elle doute et quand son maquillage coule, elle dit qu'c'est la pluie
Bien sûr elle voudrait être ailleurs, partir d'ici
Mais elle est prise en otage par l'café et la pharmacie
Cernée, vu que chaque soir est déjà demain
Elle a des tonnes de regrets coincés dans son p'tit sac à main
Les saisons passent, on s'habitue aux angoisses
Elle s'dit qu'ça pourrait être pire en regardant le SDF d'en face
Les destins se ressemblent dans l'périmètre
Elle fait les cent pas, en restant là, elle a fait des milliers d'kilomètres
Souvent, son prince charmant s'évapore comme un mirage
Ils se souviennent pas d'son prénom, elle veut oublier leurs visages
Des sacrifices pour un meilleur avenir
Si la lune pouvait parler, elle en aurait des choses à dire
[Verse 2]
Elle a un fils, son petit bout d'âme, son moment de calme
L'étoile qui la guide dans la nuit noire
Elle le rejoint aux aurores après l'horreur
Elle se conforte dans son odeur, son cœur, et son corps
Il ne sait pas encore pour son bout de trottoir
Il lui donne l'amour qu'on lui donne pas le soir
Elle le regarde dormir, d'un coup elle désespère
Comment lui expliquer où est passé son père ?
Un jour elle partira, elle l'amènera au loin
Elle fermera une valise, elle a hâte, un beau matin
Elle s'échappera des griffes du périph' de Paris
Elle aura une maison, un chien, un château, un mari
Elle s'est promis que tout ça ne durerait pas
Une mauvaise passe qui s'en ira, oui
Elle croit aux miracles, elle en vient presque à oublier
Qu'elle doit retourner cette nuit
Entre le café, et la pharmacie
Sa mère pense qu'elle est engagée
Comme danseuse dans un cabaret
Mais sa scène fait deux mètres carrés
C'était la plus belle quand elle était au pays
Elle lui donne des nouvelles, des mensonges bien écrits
Elle fait bonne figure, mais au moment de raccrocher
Ça la brûle de lui dire de venir la chercher
Mais elle sait qu'ils sont là, les loups qui la surveillent
Elle voudrait pas qu'ils s'en prennent à sa seule merveille
Nous, on sortait de boîte dans une voiture, on roulait vite
De la fumée, de la musique, rien qu'entre amis, on voulait rire
On n'avait pas envie d'rentrer et certains avaient trop bu
On savait pas trop où aller quand soudain on l'a vue
D'un coup, on a ralenti lorsqu'on est passés
Au niveau d'la pharmacie juste à côté du café
Mon dieu c'qu'on peut être con quand on est entre potes
On a baissé la vitre, on a crié : « Salope ! »
Written by: Clément Libes, Florian José Ordonez, Olivio Ordonez
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