Je suis mort qui, qui dit mieux

Fan-di-du-triew-di-dew

Fan-dui-di-duin

La-la-lèw, lé-lèw-lèw

Wrén-la-la-lèw

Wrén-la-den-tew

Mm-wrew-dew-tew

Je suis mort qui, qui dit mieux

Ben mon pauv’ vieux, voilà autre chose

Je suis mort qui, qui dit mieux

Mort le venin, coupée la rose

J’ai perdu mon âme en chemin

Qui, qui la retrouve, s’la mette aux choses

J’ai perdu mon âme en chemin

Qui, qui la retrouve, la jette aux chiens

Fwa-lé-de-wrèw-oh-lèw-lé-lèw

Lé-du-diw

J’m’avais collé, ’vec une fumelle

Mais alors ça, c’est la plus belle

J’m’avais collé, ’vec une fumelle

L’jour où j’ai brûlé mes sabots

J’y avais flanqué un marmot

Maintenant qu’son père est plus d’ce monde

L’a poussé ce petit crève la faim

Faut qu’ma veuve lui cherche un parrain

Fa-lé-deu-frèw-lèw-we-lèw-lèw

Lo-yeah

Elle lui en avait déjà trouvé un

Et j’ai pas les yeux dans ma poche

Elle lui en avait déjà trouvé un

Dame, faut prévoir, en cas d’besoin

C’est lui qui flanquera des taloches

À mon petiot pour qu’y s’tienne bien droit

C’est du joli, moi, j’trouve ça moche

De cogner sur un plus petit qu’soi

Fa-la-lo-tréw-o-léw-lé-lew-tréw

Oh-lé-dew

Cela dit, dans c’putain d’cimetière

J’ai perdu mon humeur morose

Jamais plus personne ne vient

M’emmerder quand je me repose

À faire l’amour avec la terre

J’ai enfanté des petits vers blancs

Qui me nettoient, qui me digèrent

Qui font leur nid au creux d’mes dents

Fa-la-la-tré-la-lè-oué-lè-lai-weh

Arrêtez-moi si je déconne

Arrêtez-moi ou passez m’voir

Sans violettes, sans pleurs ni couronnes

Venez perdre un moment d’cafard

J’vous ferai visiter des cousins

Morts à la guerre, ou morts de rien

L’esprit qui vous cligne de l’œil

Les bras tendus hors du cercueil

Fa-la-di-trouew-ouèl-lè-lè-lew

Aujourd’hui je vous sens bien lasse

Ne soyez plus intimidée

À mon côté reste une place

Ne tient qu’à vous de l’occuper

Qu’est-ce que tu as ? Oui, le temps passe

Et le petit va rentrer d’l’école

Dis-lui qu’son père l’a pas eu d’bol

L’a raté l’train, c’était l’dernier

Fa-la-la-trouew-lè-lè-tchi-tiew

Lé-ti-tiew

Wré-lé

Attends un peu, ma femme, ma mie

Y a un message pour le garçon

J’ai plus ma tête, voilà qu’j’oublie

Où j’ai niché l’accordéon

Peut être à la cave, peut être au grenier

Je n’aurai d’repos qu’il apprennes

Mais il est tard, sauve-toi, je t’aime

Riez-pas du pauv’ macchabée

Fa-ladje-djew-oh-lé-wré-law

Wré-lé-len

Ceux qu’y ont jamais croqué d’la veuve

Les bordés d’nouilles, les tir-à-blanc

Qu’ont pas gagné une mort toute neuve

À la tombola des mutants

Peuvent pas savoir ce qui gigote

Dans les trous du défunt cerveau

Quand sa moitié dépose une botte de roses

Su’l’chardon du terreau

Quand sa moitié dépose une botte de roses

Su’l’chardon du terreau

Fwé-lèw-oh-lèw-lé-lèw-lèw

Wréw-yeah