à quoi tu penses quand tu m'adores ?

Chaque coup de foudre est un coup de feu

Mouais mais ça m'rend peureux

Pis qu'est-ce que j'en ai à faire

Que tu veuilles me voir, que tu veuilles me plaire ?

Bah oui, c'est compliqué

Mais j't'ai prévenue, faut pas crier

Quand tu chuchotes, ça va encore

À quoi tu penses quand tu m'adores ?

J'préfère me branler tous les soirs

Qu'avoir un plan cul régulier

Si je te baise sans t'aimer

Bah tu finiras mal baisée

Moi, j'ai envie d'une grande histoire

Comme dans les films, les contes de fée

Mais j'y peux rien, j'ai peur du noir

Et puis, j'ai peur de déranger

Pour toi, je ferai l'tour du monde

J'te laisserai pas faire le tour de moi

Tu y croiserais des couloirs sombres

Même éclairés, on n'y voit rien

C'est le début d'une grande histoire

Enfin, surtout celle de ma solitude

Je te le dis avec certitude

Ne t'en fais pas, j'ai l'habitude

Arrête de hocher la tête

Tu comprends pas qu'tu comprends rien ?

Mes névroses ne sont pas attirantes

J'suis fatigué, t'es fatigante

Décolle ta bouche de mon cou

J'veux pas qu't'entendes battre mon pouls

Je n'ai du bad boy que le bad

Mon cœur a besoin de pommade

J'aimerais m'épuiser de joie

J'aimerais bannir tous les pourquoi

J'aimerais qu'un battement de cil

Rende ma vie, rende ma vie docile

Docile

Je sais qu't'as pas peur des morts-vivants

Mais l'amour est mort depuis trop longtemps

Il s'est jeté d'un pont un soir

Il en pouvait plus d'être un connard

Sauf que personne l'a enterré

Alors on continue d'le rechercher sur les applis

Et dans les corps

À quoi tu penses quand tu m'adores ?

Quoi qu'on en dise, quoi qu'on en fasse

Même si la tendresse fait surface

Je resterai inerte à chier

Devant ta bouche qu'a soif d'aimer

Tu veux faire quoi d'mon cerveau cassé

Le caresser pour l'explorer ?

Sauf que j'te jure, y a rien à voir

Et putain, j'suis pas ton miroir

Ah toi, tu les aimes les marginaux

Tu les trouves divertissants et rigolos

Tu ricaneras d'leur malaisance

Mais vraiment, merci pour ta bienveillance

J'te vendrai deux-trois poèmes et puis

Tu m'lâcheras comme les autres

Parce qu'on récolte ce que l'on sème

Et dès qu'on s'aime, ben moi, j'me vautre

Je te suis parce que j'me fuis

Mais parfois, j'me prends au jeu

Puis j'ai soudain l'envie

D'être à toi puis d'être heureux

Putain mais qu'est-ce que j'raconte ?

J'change de paroles comme de pensées

D'toute façon, au bout du compte

J'suis qu'un ado en mal d'aimer

J'aimerais m'épuiser de joie

J'aimerais bannir tous les pourquoi

J'aimerais qu'un battement de cil

Rende ma vie, rende ma vie docile

Docile