Ils se sont plu

C'était un mercredi à la porte des lilas

Lui passait par ici, elle se baladait par là

Lui tout à coup glissa, elle ça l'a fit rigoler

Alors il l'aborda et ils se mirent à papoter

Elle le trouvait pas beau, il la jaugea très mimi

Plus tard il fit « Allô », elle répondit « Allô oui »

S'en suivirent des chandelles, un dîner sur une terrasse

Des yeux pleins d'étincelles et des doigts qui s'entrelacent

Ils ne s'étaient jamais vu mais se sont reconnu

Et ça leur est tombé dessus

Ils se sont plu

Comme s'ils étaient plusieurs, ils firent l'amour comme pas un

Elle aima son odeur, il adora son parfum

Ils s'embrassèrent beaucoup, se reniflèrent en grognant

Se touchèrent tout partout et cela dura longtemps

Ils disaient je te hume pour éviter les grands mots

Pourquoi mettre une enclume dans un envol d'étourneau

Les mots que l'on entend sont bien souvent plus jolis

En amour notamment tant qu'ils ne sont pas dits

Ils ne s'étaient jamais vu mais se sont reconnu

Et ça leur est tombé dessus

Ils se sont plu

Il traînassait au lit, elle s'éveilla dans ses bras

C'était un vendredi, ça faisait dix ans déjà

Dix ans que chaque jours, ils célébraient le matin

En se disant bonjour dans les moiteurs d'un câlin

Conséquence incendiaire d'un chuchotis de gros mots

Leur seul vocabulaire transformait draps en brûlots

Si l'azur dans leur ciel devait durer toute la vie

Ce serait à cause d'elle, se serait sa faute à lui

Ce serait à cause d'elle, se serait sa faute à lui

Ils ne s'étaient jamais vu mais se sont reconnu

Et ça leur est tombé dessus

Ils se sont plu